"Casseurs = Payeurs : L'inacceptable logique du gouvernement face aux émeutes"
- Mireille Bleivas
- il y a 2 jours
- 2 min de lecture
Jusqu’où ira ce gouvernement dans l’indécence ? C’est la question que chacun est en droit de se poser face à l’annonce, relayée par Les Échos, de l’instauration prochaine d’une surprime obligatoire de 5 % sur tous les contrats d’assurance dommages aux biens, destinée à financer les réparations des dégâts causés par les émeutes de l’été 2023.
Après avoir lourdement taxé les Français respectueux des lois, voilà que le gouvernement choisit de ponctionner à nouveau le contribuable et l'assuré, pour combler les conséquences des violences urbaines perpétrées par une minorité de délinquants. Ce mécanisme, inspiré du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, prévoit la création d’un fonds de réassurance garanti par l’État, mais qui, en pratique, fait peser la charge financière sur l’ensemble des assurés, qu’ils soient victimes ou non de ces désordres.
Selon la Fédération France Assureurs, les émeutes qui ont éclaté fin juin 2023 ont engendré près de 16 400 sinistres, pour un coût estimé à 730 millions d’euros à la fin de l’année 2023, et qui pourrait s’approcher d’un milliard d’euros selon un rapport sénatorial. Ces chiffres témoignent de l’ampleur exceptionnelle des dégradations : les dommages portent majoritairement sur les biens des professionnels (41 % des sinistres, 65 % du coût) et des collectivités locales (4 % des sinistres, 27 % du coût), les véhicules personnels représentant une part moindre
Cette décision pénalise injustement les citoyens qui paient déjà leurs impôts et leurs primes d’assurance, tout en étant sans cesse davantage sollicités pour réparer les infractions commises par une infime minorité d’émeutiers, que les pouvoirs publics peinent à maîtriser. La logique devrait être simple : les casseurs doivent être les payeurs, et non la collectivité dans son ensemble. Or, en l’état, c’est bien le Français honnête qui finance la réparation des destructions causées sur notre espace public.
Marine Le Pen, à ce propos, a clairement dénoncé cette mesure comme un mépris envers les Français, insistant sur le principe fondamental que les auteurs de dégradations doivent régler le coût de leurs actes et non les contribuables.
Au-delà de cette mesure anticonstitutionnelle dans son esprit, ce projet symbolise surtout l’échec gouvernemental à endiguer les violences urbaines. Incapable de protéger les citoyens et de faire respecter l’ordre, l’exécutif opte pour la solution la plus facile : transférer la charge financière sur les épaules des assurés, exacerbant ainsi le sentiment d’injustice sociale.
En conclusion, il est essentiel de rappeler que la justice et la responsabilisation doivent primer. Le financement des dégâts publics et privés occasionnés par une minorité d’émeutiers ne peut être supporté par l’ensemble des Français. La règle élémentaire doit rester : casseurs = payeurs.
Cette mesure suscite une opposition forte, justifiée par le poids qu’elle fait peser sur tous, au lieu de cibler les vrais responsables des actes de violence et de vandalisme. Le débat est crucial pour la justice sociale et la bonne gestion des deniers publics.


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