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Accord UE-Mercosur : Une Menace Sur l'Agriculture Française et nos Normes Écologiques !

L'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Mercosur, récemment validé par la Commission européenne, suscite une vive inquiétude en France, particulièrement au sein du secteur agricole. Il prévoit l'ouverture accrue du marché européen à des volumes importants de produits sud-américains — viande bovine, volaille, sucre, soja, et autres — souvent produits à moindre coût et selon des normes moins strictes que celles en vigueur dans l'UE, ce qui menace la compétitivité et la survie des agriculteurs français


Impact sur l'agriculture française


- Concurrence à bas coût : Le Brésil et d'autres pays du Mercosur utilisent encore des substances phytosanitaires interdites en France depuis des décennies, ainsi que des antibioactivateurs de croissance, facilitant une production agricole à moindre coût, mais au détriment des normes sanitaires et environnementales européennes


- Volumes d'importation encadrés mais significatifs : L'accord permet l'importation de dizaines voire centaines de milliers de tonnes de viande bovine (jusqu’à 99 000 tonnes, soit environ 1,6 % de la production européenne), de volaille (180 000 tonnes) et de sucre (190 000 tonnes) à des tarifs préférentiels, ce qui, bien que présenté comme "petits volumes" par la Commission, représente une pression importante sur les marchés locaux


- Failles dans les contrôles : Malgré des audits et engagements en Europe pour renforcer les contrôles, la traçabilité complète des produits sud-américains demeure complexe, notamment concernant l'usage d'hormones et d'antibiotiques interdits, ce qui élève le risque de concurrence déloyale et d'atteintes à la qualité des produits importés


Injustices économiques et sociales


- Les agriculteurs français respectent des exigences strictes en matière d’environnement, de bien-être animal et de sécurité sanitaire, impliquant des coûts élevés. L’arrivée massive de produits à bas coût, issus de pratiques moins contraignantes, crée une inégalité concurrentielle, compromettant la pérennité des exploitations européennes


- Cette situation est vécue non seulement comme un désavantage économique mais aussi comme une injustice sociale, car elle fragilise les communautés rurales et précarise les métiers agricoles déjà en difficulté


Aberration environnementale


- L'accord favorise l'importation de produits provenant souvent de systèmes agricoles intensifs, contribuant à la déforestation (notamment en Amazonie), à la perte de biodiversité et à l'émission accrue de gaz à effet de serre, ce qui est en contradiction avec les engagements climatiques de l'UE et les efforts de transition écologique des agriculteurs européens


Mesures compensatoires et réactions politiques


- Consciente des risques, la Commission européenne a prévu un fonds d’indemnisation destiné à soutenir les filières agricoles européennes les plus vulnérables. Ce fonds est une réserve financière activée uniquement en cas de crise majeure liée à l’accord, reflétant un filet de sécurité préventif mais non une solution de long terme


- Par ailleurs, des clauses de sauvegarde ont été intégrées pour limiter la part des importations de produits agricoles sensibles et pour intervenir en cas de déséquilibres de marché


- Malgré ces mesures, de nombreux syndicats agricoles français, notamment la FNSEA et la Confédération paysanne, dénoncent l’accord comme insuffisant, soulignant que ni les sauvegardes ni le fonds d’indemnisation ne compensent la concurrence jugée déloyale et le risque sanitaire et environnemental. Ils annoncent des mobilisations imminentes pour protester contre ce qu’ils considèrent comme un sacrifice programmé de l’agriculture française


- Politiquement, certains partis et gouvernants français favorables à l’accord sont critiqués pour leur soutien à une politique qui néglige les intérêts agricoles nationaux, notamment face aux enjeux de souveraineté alimentaire et environnementale


En somme, cet accord UE-Mercosur est perçu comme une double fracture : économique, entre agriculteurs européens et producteurs à bas coût, et politique, quant à la capacité de l’UE et de la France à protéger leurs normes et leur agriculture face à la mondialisation. La divergence entre les ambitions commerciales et les exigences sociales et environnementales alimente un clivage profond au sein de la société et du monde agricole français

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