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La désertification médicale s'amplifie de manière alarmante en France

Dernière mise à jour : 16 juil.

En effet, selon une étude de la DREES, en 2020, 8% de la population française résidait dans une zone où l'accès à un médecin généraliste était difficile. De plus, 20% des médecins généralistes exercent dans des déserts médicaux, principalement en milieu rural.

Les déserts médicaux concernent aujourd'hui une commune sur trois : entre 9 et 12 % de la population française vit aujourd'hui dans un désert médical, soit entre 6 et 8 millions de personnes. Les écarts de densité entre départements varient en moyenne de 1 à 3 pour les médecins généralistes.

Quelles sont les raisons de la désertification médicale ?

Ce phénomène est notamment dû au niveau insuffisant du numerus clausus – c'est-à-dire le nombre d'étudiants en médecine accédant à la 2ème année – pendant les années 1990. Pour les patients, ceci se traduit par des difficultés croissantes à trouver un médecin traitant.

À partir de 1995, le numerus clausus est drastiquement abaissé par Alain Juppé 

 

Est-il acceptable de devoir parcourir une trentaine de kilomètres pour consulter un généraliste ? Non, cela pose des problèmes d'accessibilité aux soins pour de nombreuses personnes, en particulier les plus fragiles.  Par exemple, imaginez une personne âgée qui a du mal à se déplacer et qui vit en zone rurale, loin de tout cabinet médical. Il lui serait extrêmement difficile, voire impossible, de parcourir une trentaine de kilomètres pour consulter un généraliste. Cette situation peut entraîner un retard dans la prise en charge des maladies, voire aggraver l'état de santé de la personne. De même, pour les personnes à faibles revenus qui n'ont pas les moyens de se déplacer sur de longues distances, la nécessité de parcourir une trentaine de kilomètres pour consulter un médecin peut constituer un obstacle majeur à l'accès aux soins. Enfin, pour les parents avec de jeunes enfants malades, devoir faire un long trajet pour consulter un généraliste peut être particulièrement difficile et contraignant. Cela peut entraîner des retards dans la prise en charge des enfants malades, et nuire à leur bien-être.

 

Il est donc important de garantir une accessibilité aux soins de proximité, en particulier pour les personnes les plus fragiles. Il est essentiel que l'offre de soins soit répartie de manière équilibrée sur le territoire, afin de faciliter l'accès aux services médicaux pour tous. Il est inquiétant de constater que de plus en plus de généralistes se trouvent dans l'incapacité d'accueillir de nouveaux patients, ce qui met en péril la santé de la population dans son ensemble. Cette situation est alarmante et nécessite des actions immédiates pour y remédier. Pour ce faire, il est nécessaire de renforcer les incitations à l'installation des médecins généralistes dans les zones déficitaires, de favoriser la collaboration entre les différents acteurs de la santé et d'encourager la formation de nouveaux professionnels de santé. Il est également essentiel d'améliorer l'organisation des soins pour permettre aux généralistes d'exercer leur métier dans des conditions optimales.

Le manque d'attractivité des zones rurales, la baisse d'activité des hôpitaux et l'absence de mesures incitatives sont les principales raisons qui expliquent pourquoi les jeunes médecins manquent à l'appel sur le marché

 

Il est urgent d'agir pour garantir l'accès aux soins de santé pour tous et assurer la pérennité du système de santé. Il est de la responsabilité de tous les acteurs, des autorités de santé aux professionnels de la santé en passant par les citoyens, de travailler ensemble pour trouver des solutions durables à ce problème.

 

Il est essentiel de former davantage de médecins et de professionnels de santé en mettant fin au numerus clausus, de revoir la tarification de l'activité à l'hôpital pour privilégier la qualité des soins, de redonner aux soignants un pouvoir de décision dans les conseils d'administration des hôpitaux. Il est également nécessaire d'augmenter la rémunération des aides-soignantes et des infirmières, de rétablir l'hôpital public sur l'ensemble du territoire en recrutant 40000 personnels hospitaliers et en lançant un vaste plan d'investissement.

La bonne santé de nos concitoyens passe par une écologie populaire qui correspond aux différents modes de vie, notamment dans les zones rurales et périurbaines. Il est crucial d'adapter les politiques de santé à ces réalités pour assurer à tous un accès équitable aux soins.

Trouver un équilibre entre capacités d'accueil et besoins médicaux. Le gouvernement décide alors de supprimer le numerus clausus au profit d'objectifs nationaux pluriannuels mais ce ne fut qu'un effet d'annonce et pas appliqué

 

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