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Des milliers de patients sacrifiés : Comprendre la pénurie de Repatha et Praluent

La pénurie des médicaments Repatha (Amgen) et Praluent (Sanofi) affecte gravement des milliers de patients à haut risque cardiovasculaire, exposés à un risque accru d’AVC et d’infarctus en raison de l’interruption ou du report de leur traitement. Cette crise sanitaire repose sur plusieurs causes réelles liées à la fois à des choix industriels et des blocages économiques.


Causes principales de la pénurie


1. Augmentation exceptionnelle de la demande mondiale

Le laboratoire Amgen, fabricant du Repatha, explique la pénurie par une hausse imprévue et importante de la demande mondiale, sans capacité immédiate garantie pour augmenter la production. Cette situation crée un déséquilibre entre l’offre et la demande au niveau national comme international .


2. Problèmes économiques et désengagement du marché français

Pour Sanofi, la fabrication du Praluent est devenue économiquement non viable en France. Le laboratoire a demandé le déremboursement du médicament, ce qui a conduit à une réduction sensible des livraisons. Ce désinvestissement a été très mal reçu par les patients, d’autant plus que Sanofi a réalisé 5,4 milliards d’euros de bénéfices nets récemment, témoignant d’un décalage entre profits et accès aux patients .


3. Blocage des négociations avec les autorités sanitaires

Les tensions entre les laboratoires et le Comité économique des produits de santé (CEPS), chargé de fixer les prix de vente et remboursements, cristallisent le problème. Faute d’accord sur les conditions économiques, les laboratoires réduisent volontairement leurs approvisionnements en France, ce qui accentue la pénurie .


4. Enjeux de propriété intellectuelle et marché concurrentiel

Par ailleurs, les laboratoires font face à des litiges de brevets et à une compétition entre eux, ce qui peut influencer l’investissement en production et marketing, bien que ce point soit plus éloigné de la cause directe de la pénurie actuelle .


Impact sur les patients


- Interruption du traitement chez des patients à très haut risque cardiovasculaire

- Risque accru d’infarctus, d’AVC, et d’hospitalisations associées

- Stress et angoisse face à l’absence d’alternatives thérapeutiques équivalentes

- Mobilisation des collectifs de patients qui dénoncent une « sacrification » des vies humaines au profit des logiques financières


Synthèse


Les laboratoires justifient la pénurie par des contraintes industrielles et économiques, tandis que les autorités et patients dénoncent un désengagement stratégique du marché français lié à des profits jugés incompatibles avec l’accès aux traitements essentiels. Ce conflit majeur entre acteurs industriels et régulateurs impacte directement la vie de milliers de malades, et appelle une intervention publique urgente pour garantir la continuité des soins cardiovasculaires

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